Le saviez-vous ?
La Commission de la frontière internationale a été créée en 1908.
Un traité signé en 1908 entre les États-Unis et la Grande-Bretagne (au nom du Canada) a mandaté les Commissaires de rétablir la ligne frontière entre les deux pays; le Traité de 1925 en a fait une Commission permanente.
À propos de nous
La frontière Canada-États-Unis s’étend sur 8 891 km, ou 5 525 miles, de la rivière St. Croix sur l’océan Atlantique jusqu’au détroit de Juan de Fuca sur le Pacifique, et du Tongass Passage sur le Pacifique jusqu’à l’océan Arctique. Elle délimite une partie du territoire de dix États, de sept provinces et d’un territoire. Elle traverse également quatre des cinq Grands Lacs. Elle constitue la plus longue frontière terrestre entre deux pays.
Notre frontière commune remplit bien son rôle et elle est maintenue de façon collaborative depuis plus de cent ans. La frontière définit les limites de la souveraineté nationale, des droits des états et des provinces, de la juridiction des gouvernements ainsi que les limites des parcelles de terre privées. Elle permet la définition précise des espaces aériens et des droits miniers. Sans la frontière, il serait difficile pour les communautés adjacentes d’entre autres gérer l’application des lois, d’évaluer la taxe scolaire ou encore de faire respecter les limites de vitesse (qu’elles soient en miles ou en kilomètres…).
La frontière canado-américaine témoigne d’une longue histoire d’engagement politique productive et mutuellement avantageuse. Elle est le résultat de nombreuses années de diplomatie et de 20 accords touchant quatre pays — les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et la Russie. La frontière, de l’Atlantique au Pacifique a été déterminée par le Traité de paix de Paris de 1783, la Convention de 1818 et le traité de l’Oregon de 1846. La frontière du Pacifique vers l’Arctique – date de la Convention de 1825 et d’attributions de territoire plus récentes.
Le marquage et le maintien de la limite définissent le mandat de la Commission de la frontière internationale (CFI) depuis son établissement le 4 juin 1908, alors que les États-Unis et le Royaume-Uni (représentant le Canada) ont convenu par traité de chacun nommer un commissaire. Un traité signé en 1925, qui établissait une commission permanente, mandatait les commissaires canadien et américain qui dirigent conjointement la CFI, d’inspecter la frontière, d’effectuer la réparation et la reconstruction des bornes, de dégager les éclaircies, de placer de nouvelles bornes et de faire rapport annuellement à leurs gouvernements respectifs. Le commissaire canadien est également guidé par la Loi sur la Commission frontalière, qui énonce que le but de la CFI est de maintenir une frontière efficace entre les deux pays.
Les États-Unis et le Canada jouissent d’une relation dynamique et collaborative dans la démarcation, l’entretien et la cartographie de la frontière. La démarcation consiste à placer des bornes, qu’on dénombre par milliers, afin de rendre la frontière bien visible. L’entretien porte sur l’entretien des bornes et le dégagement de l’éclaircie à travers les forêts, sur les montagnes, les vastes prairies, les tourbières et sur des terrains parmi les plus difficiles au monde. La cartographie consiste à créer et à maintenir des cartes officielles de la frontière.
La CFI est discrète et efficace depuis plus d’un siècle et les quelques litiges à survenir ont été rapidement résolus par ses deux commissaires. La CFI est un réel partage de ressources, de connaissances et de bonne volonté dans la poursuite d’un objectif commun.
Les sections canadienne et américaine de la CFI possèdent leurs propres ressources et, chaque année, les deux commissaires collaborent à la répartition équitable du travail entre les deux sections. Certaines sections de la frontière exigent un entretien continu à cause de la topographie, de la végétation et de l’utilisation des terres adjacentes, d’autres requièrent moins d’entretien.
Une frontière efficace permet aux résidents d’Estcourt dans le Maine et de Pohénégamook au Québec de savoir que leur balcon est aux États-Unis tandis que leur salon est au Canada. Elle permet aux chasseurs et aux golfeurs du sud de la Saskatchewan de savoir si leur prochain coup les emmènera dans un autre pays. Elle permet aussi aux pêcheurs de crabe de Boundary Bay de savoir à quels règlements de pêche ils doivent se conformer.Elle fait ce que les gens attendent d’une frontière : elle définit notre espace.
La CFI symbolise aussi une collaboration toujours renouvelée de part et d’autre de notre frontière. Sans la CFI, nous ne saurions tout simplement pas où se trouve notre frontière.